Une belle aventure qui commence bien

L’idée de visiter et de gravir tous les clochers classés au patrimoine mondial de l’UNESCO est née il y a plusieurs années. Bien que l’on ne sache pas exactement de quelle année il s’agit, il s’agissait au moins d’une édition des festivités de Gand. Il a ensuite fallu attendre la fin de l’année 2018 pour qu’un premier exercice avec les doigts soit réalisé. Ceci en visitant les clochers de Sluis, Bruges, Gand et Eeklo. C’est pourquoi, instinctivement, nous ne commençons vraiment que maintenant. Auprès de Tourisme Saint-Trond et de Tourisme Tongres, nous avons enregistré notre arrivée et l’objet de notre visite.

Non ouvert au public

Dans les deux cas, on nous a dit que les clochers n’étaient pas ouverts au public. Dans le cas de Saint-Trond, on nous dit que la tour du beffroi n’est pas accessible au grand public en toute sécurité. Cependant, dans un courriel extraordinairement cordial, on nous a promis que nous serions autorisés à monter dans le grenier jusqu’à l’entrée de la tour sous surveillance. Depuis Tongres, on nous dit qu’une ascension n’est pas possible avant 2020.

Rencontre avec Noël Reynders dans le grenier de l’hôtel de ville

Malgré les mauvaises nouvelles, nous nous sommes mis en route et nous avons eu un plaisir inattendu à Saint-Trond. Lorsque nous arrivons dans le grenier et que nous pouvons voir comment l’hôtel de ville est construit autour de l’ancienne halle aux draps, la porte de la tour s’ouvre. Un homme vigoureux, muni d’une mallette, en sort. Il s’agit de Noël Reynders, l’ancien carillonneur de la ville de Saint-Trond. Après nous avoir salués chaleureusement, il nous demande si nous aimerions entrer dans la tour. Bien entendu, cela n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.

En haut de la tour

La raison pour laquelle l’accès à la tour est limité devient évidente dès la première porte. Cette porte a été réalisée lorsqu’un ascenseur a été installé plus bas dans la tour. Cela a permis d’éliminer l’ancienne porte. Directement derrière la nouvelle porte, il faut traverser la tour dans le sens de la largeur, à travers une plaque de verre qui permet de voir à des mètres de profondeur. Il passe ensuite par plusieurs échelles en bois et une échelle mobile en aluminium, de plus en plus haut dans la tour, jusqu’à ce qu’il atteigne une trappe située sous les cloches du carillon elles-mêmes. Dans l’espace inférieur, il y a des fenêtres dans toutes les directions du vent, ce qui permet de photographier magnifiquement les environs de la tour.

Noël Reynders carillonneur de la ville de 1967 à 2010

Après l’excitation de cette ascension, nous retournons dans la salle où se trouve le clavier. Noel s’installe devant et raconte son histoire. Bien qu’il se soit inscrit à l’Institut Lemmens de Malines dans les années 1960 pour apprendre à jouer de l’orgue, les choses se sont déroulées différemment que prévu. Dès l’examen d’entrée, on lui a dit qu’il y avait aussi un carillon à Saint-Trond. Il était donc souhaitable qu’il maîtrise l’art d’en jouer. C’est ainsi qu’il jouait déjà occasionnellement du carillon de Saint-Trond pendant ses études.

Une opportunité pour un jeune carillonneur

Lorsque le carillonneur de la ville, Edward Loos, est décédé subitement, il a rapidement obtenu son diplôme et a été nommé carillonneur de la ville à un âge relativement jeune, en 1967. Mais il ne s’est pas arrêté au carillon de Saint-Trond. Lorsque nous lui disons que nous sommes de Bussum, il nous dit qu’il a également joué là-bas. Il joue ensuite l’hymne national spécialement pour ses invités néerlandais. Nous sommes très honorés.

Le nombre de cloches de Sint Truiden

En préparant la visite de Saint-Trond, nous avons trouvé sur Internet des informations divergentes sur le nombre de cloches du carillon. Là où une source parle de 41 cloches, une autre parle de 50 cloches. Noël Reynders explique. Avant la reconstruction du beffroi en 1606, les cloches étaient déjà suspendues dans la tour. Après l’effondrement de l’ancienne tour le 27 mars 1606, ces cloches se trouvaient de l’autre côté du Grand Marché.

 

La création du carillon actuel

La base du carillon actuel remonte à 1754, lorsque les 22 premières cloches ont été coulées par Andreas Josephus van den Gheyn de Louvain. Jusqu’à sa restauration et son agrandissement en 2001, le carillon comptait 41 cloches. Tout comme les premières cloches de 1754, neuf nouvelles cloches ont été coulées et ajoutées au carillon en 2001. Il est à noter qu’une restauration en 1996 a révélé que depuis sa construction en 1754, deux câbles d’exploitation avaient été croisés. Il a fallu en tenir compte lorsque le tambour a été coupé après la restauration.

En sécurité pendant les guerres

La plupart des carillons ont bien traversé les guerres. De nombreuses cloches ont été réquisitionnées pour l’industrie de la guerre, mais la plupart des carillons ont été épargnés et utilisés pour la propagande. Les tambours qui jouaient ont ensuite été à nouveau bombardés de chansons d’inspiration allemande. Le grand rouleau de jeu de Saint-Trond, réalisé par les frères Gilles et Nicolas de Beefe en 1754, est parsemé du Cantique de la joie. Ceux qui connaissent les paroles comprennent que cette seule raison a poussé les occupants à vouloir changer la mélodie du carillon.

Un acte de résistance dans la tour

Au moment où cette mesure devait entrer en vigueur, le carillonneur de l’époque a signalé que la clé nécessaire à cet effet avait été « perdue » depuis un certain temps. Cette clé est une latte qui contient des indications permettant de relier les cloches aux rangées du rouleau de jeu. Sans cette clé, la recoupe est pratiquement impossible. Les forces d’occupation n’ont alors pu que verrouiller le carillon automatique à l’aide d’une grosse chaîne. En l’honneur de cet acte de résistance, la chanson est toujours d’actualité.

Passage de témoin en 2010

Noël Reynders a dû prendre sa retraite en 2010, bien malgré lui. Un pansement sur la plaie fut que dans les deux endroits où il donnait des concerts hebdomadaires, il fut autorisé à passer le relais à ses fils Hendrik et Frederik Reynders. Frederik est l’actuel carillonneur de la ville de Saint-Trond et Hendrik de Zoutleeuw. Noël les remplace régulièrement. Il en va de même aujourd’hui. En quittant la tour, il nous demande d’avertir Tourism Zoutleeuw de le contacter brièvement lorsque nous visiterons le Beffroi de Zoutleeuw. Nous n’en revenons pas de notre chance.

Eric Cornelissen

Eric Cornelissen

Wanneer het was is niet meer bekend maar tijdens een editie van de Gentse Feesten ontstond de interesse in de geschiedenis en de betekenis van Belforts. Met een vette knipoog naar Reinhold Messner die als eerste de veertien hoogste toppen van de wereld beklom moest iemand maar eens de eerste zijn die alle belforten van de Lage Landen gaat beklimmen! Pas later werd duidelijk dat het er geen 14 maar 56 zijn. Die Messner had het maar makkelijk.

Tours de chant

Vous voulez en savoir plus sur les carillons flamands ? Si c’est le cas, le livre « Singing Towers » d’Andreas Dill et Luc Rombouts est vivement recommandé. Il est disponible sur le site BOL.COM.